Coronavirus : y aura-t-il un vaccin pour combattre l’épidémie ?

Coronavirus : y aura-t-il un vaccin pour combattre l’épidémie ?

La vaccination.

Bilan actuel du coronavirus 2019-nCoV : 106 morts en Chine, plus de 4000 malades avérés à travers le monde (dont, toujours, trois en France) et toujours pas de vaccin. Est-ce normal ? Pour développer un vaccin, il faut disposer de germes du virus ciblé (prélevés sur des personnes infectées), mis en culture et reproduit en grande quantité. Il faut ensuite isoler les éléments les moins virulents, capables d’être utilisés pour stimuler les défenses immunitaires d’une personne sans la rendre malade. Le système immunitaire stimulé forme ainsi une banque d’anti-corps armés contre le virus. Pour s’assurer d’avoir trouvé la bonne formule, il est nécessaire de passer par de nombreuses phases de test sur des animaux puis, après plusieurs tris successifs, sur des humains. Cela demande donc beaucoup de temps et d’argent.

La Coalition des innovations de prévention des épidémies (CEPI) – créée en 2016 par le Forum économique mondial, la fondation Bill & Melinda Gates et plusieurs gouvernements suite à l’épidémie du virus Ebola – a chargé des chercheurs australiens de se consacrer à la recherche d’un vaccin. En effet, ces derniers auraient récemment mis au point une méthode capable d’accélérer la formulation d’un vaccin. Grâce à des « pinces moléculaires », elle permet de mieux stabiliser les éléments les plus inoffensifs d’un virus (comme ses protéines de surface) susceptibles de constituer un vaccin. La CEPI et ces chercheurs pensent parvenir à formuler un vaccin efficace d’ici 6 mois. L’Institut national américain des maladies infectieuses et allergiques de l’Institut national de la santé (NIH), lui, a annoncé déjà développer un vaccin et serait prêt à passer aux essais humains (parmi les dernières étapes de validation d’un vaccin) dans trois mois.

Un premier « candidat-vaccin » dans 6 mois ?

Côté français, l’Institut Pasteur dispose, lui aussi, d’échantillons provenant des trois cas de personnes infectées actuellement sur le territoire. Ses scientifiques travaillent activement à la formulation d’un vaccin mais préfère de pas se laisser aller aux effets d’annonce. Ils estiment, au mieux, avoir un « candidat-vaccin » d’ici 6 mois. Néanmoins, ils rappellent que le tester chez l’homme et le fabriquer sera extrêmement coûteux. Interviewé par Sciences Et Avenir, Frédéric Tangy, chef du laboratoire de génomique virale et vaccination de l’Institut précise que dans l’intervalle, il est tout à fait possible « que l’épidémie disparaisse d’elle-même en quelques mois, comme le SRAS en 2003. » Le biologiste estime qu’il est cependant toujours bénéfique « d’avoir des formules prêtes dans les frigos, au cas où. »

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