[Critique] The Mandalorian : le bon, la brute et le chasseur de prime

[Critique] The Mandalorian : le bon, la brute et le chasseur de prime
Crédits : Disney et Lucasfilm

Si au cinéma Star Wars prend une pause nécessaire, l’aventure se poursuit sur le petit écran. Première série live-action estampillée Lucasfilm, The Mandalorian a la lourde tâche d’ouvrir le bal. Dévoilée en novembre dernier aux États-Unis, la série a créé l’événement et suscité les passions lors du lancement de Disney+. Cette fois-ci, on explorera la galaxie aux côtés de Mando, un chasseur de prime qui se retrouve affublé d’une étrange mission. En 8 épisodes, The Mandalorian aborde une période jusqu’ici inexploitée, entre la chute de l’Empire et la naissance du Premier Ordre. Pour porter le projet à l’écran, Disney fait confiance à sa nouvelle coqueluche Jon Favreau. Le cinéaste s’associe avec le réalisateur de Star Wars : Rebels et Clone Wars, Dave Filoni.

Il était une fois dans l’ouest

Jon Favreau nous transporte dans les plaines d’un grand ouest intergalactique, largement inspiré des Westerns de Sergio Leone. De la mise en scène à la construction des personnages, cette série sonne comme un vibrant hommage au 7e art. Visuellement aboutie, elle semble renouer avec ses racines de la saga en offrant un spectacle d’effets spéciaux plutôt qu’une surenchère d’effets numériques. On saluera tout de même le travail fait sur le personnage de baby Yoda, qui est criant de réalisme. Parmi les réalisateurs qui se sont succédé derrière la caméra, on retrouve le scénariste Dave Filoni, Deborah Chow ou encore Taika Waititi. Ce dernier nous offre d’ailleurs un final de haute voltige, diablement efficace tant dans sa réalisation que dans sa construction scénaristique. Les scènes sont sublimées par la photographie de Barry Idoine et Greig Fraiser qui donne à la série une ambiance si particulière.

Le Mandalorian de Disney+ et de l'univers Star Wars.Crédits : Disney+ / Lucasfilm.

Pour mettre en scène les aventures de Mando et Baby Yoda, Jon Favreau a misé sur une construction scénaristique que les autres séries semblaient avoir abandonnée depuis longtemps. Si l’heure est aux longs-métrages découpés en plusieurs chapitres sur les autres chaînes, The Mandalorian propose une intrigue par épisode. Un format pourtant largement utilisé dans les années 90-2000 avant l’avènement des plateformes de SVoD. La recette est payante. La trame principale se décline sur les huit épisodes de cette première saison, alors des intrigues secondaires sont amorcées et clôturées en 50 minutes. Cela n’empêche pas quelques épisodes “filler” qui pourront décourager les novices de l’univers. Souvent taiseux, les épisodes s’inscrivent en totale opposition à ce que les films de J.J. Abrams et Rian Johnson vous avaient offert sur grand écran.

Côté casting il y a du beau monde, en commençant par Pedro Pascal qui campe le personnage principal. L’acteur a la lourde tâche d’incarner un protagoniste qui ne peut jamais enlever son casque et excelle dans l’exercice. Hypnotisant, celui qui a joué dans Game of Thrones, partage l’écran avec Gina Carano. L’actrice et ancienne sportive de MMA nous montre ses talents dans les différentes scènes de combats de la série. Enfin, la musique signée Ludwig Göransson vient sublimer les péripéties de nos héros. Celui à qui l’on doit les musiques de Black Panther, semble avoir trouvé l’inspiration du côté des musiques de western spaghetti et le thème principal n’est d’ailleurs pas sans rappeler les oeuvres d’Enio Morricone.

The Mandalorian est tout ce dont on avait rêvé pour la première série Star Wars sur Disney+ et on en redemande. Heureusement, il ne faudra pas attendre bien longtemps puisque la deuxième salve d’épisodes doit débarquer à l’automne sur Disney+, soit un an après la diffusion américaine.

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