Se la jouer réalisateur de films « road trip » peut avoir ses bénéfices. Presque systématique dans les véhicules des autorités américaines ou russes, la « dashcam » fait aujourd’hui son entrée en France dans les voitures des particuliers. Caméra embarquée, fixée au tableau de bord ou au pare-brise côté intérieur, elle filme continuellement les trajets des automobilistes. Les enregistrements sont effacés au fil des jours sauf en cas d’accident. Au moment du choc, les dashcams actuelles sont capables de le détecter puis de sauvegarder l’enregistrement de l’accident directement sur l’ordinateur de l’utilisateur, via le cloud. Pour les assureurs et la police, ces caméras permettent de retranscrire plus objectivement la réalité des incidents de la circulation. Ainsi, plus de preuves sont mises à disposition pour, notamment, écarter les fraudes à l’assurance. L’intérêt, pour les particuliers, est budgétaire : la plupart des assurances qui préconisent l’achat et l’usage d’une caméra embarquée proposent des réductions de 10 à 15%, selon un récent reportage de France Télévisions. 35 000 automobilistes auraient déjà installé une dashcam, aux prix variants entre 60 et 200 euros, dans leur véhicule.
Pour Julien Gigogi, directeur technique d’une entreprise d’assurance auto, L’Olivier Assurance, la pratique fait d’ores et déjà ses preuves : les automobilistes « vont être un peu plus prudents parce qu’ils savent qu’ils sont filmés, donc la caméra va influencer leur comportement ». Après L’Olivier, A Comme Assure.com a, par exemple, annoncé offrir une réduction à la prime. Certes, un conducteur peut toujours éteindre la caméra pour masquer ses infractions ou tout simplement conserver les images prises par le caméra qu’ils jugent dommageables pour lui. Assureurs et autorité comptent donc sur des bonnes âmes pour populariser ce système. Selon Actu.fr, 1,2 millions de dashcams sont déjà collées au tableau de bord des britanniques.