[Prise en main] macOS Big Sur, la valeur sûre

[Prise en main] macOS Big Sur, la valeur sûre

macOS Big Sur n’est pas une version de macOS comme les autres. Non seulement cette mise à jour majeure du système d’exploitation du Mac introduit une refonte graphique comme il n’y en a pas eu depuis Yosemite, mais c’est aussi la toute première version du système compatible avec les Mac équipés de puces ARM, les Apple Silicon. On a installé macOS Big Sur sur un MacBook Pro (Intel) afin de voir ce que cette nouvelle version apporte concrètement à l’utilisateur. Verdict !

Pour rappel, voici tous les Mac compatibles avec macOS Big Sur :

  • MacBook 2015 ou plus récent
  • MacBook Air 2013 ou plus récent
  • MacBook Pro 2013 ou plus récent
  • Mac mini 2014 ou plus récent
  • iMac 2014 ou plus récent
  • iMac Pro 2017 ou plus récent
  • Mac Pro 2013 ou plus récent
Crédits : Apple

Avec MacOS 11, Apple semble marquer l’abandon de OS X (à prononcer « dix »), système d’exploitation principal du Mac depuis 1998, et qui s’était déjà renommé macOS à l’occasion de la sortie de Sierra (10.12) en 2016. Néanmoins, lorsqu’on fouille un peu dans le système, on se rend compte qu’il s’agit en réalité d’une version 10.16. Ce « macOS 11 » semble donc être une manière de marquer le coup mais ce n’est en réalité qu’un demi-tournant d’autant qu’Apple continue de nommer son système d’exploitation avec un lieu emblématique de Californie.. Cette fois, direction à 200 km au sud de San Francisco, sur la côté californienne, pour retrouver Big Sur, une côte sauvage connue pour ses falaises qui nagent parfois dans le brouillard sur l’océan Pacifique.

Big Sur Coast CaliforniaLa côte de Big Sur suivant la Côte Centrale de Californie. Photo prise près de Julia Pfeiffer Burns State Park. Source : Wikipédia

macOS Big Sur marque toutefois l’arrivée de grandes nouveautés, et cela se voit dès qu’on se penche sur son interface, totalement revue.

Pour la première fois depuis Yosemite et l’arrivée du flat design sur Mac, Apple a procédé à une refonte graphique avec macOS Big Sur. Si le redesign n’est pas aussi flagrant qu’après l’abandon du skeumorphisme si cher au défunt Steve Jobs, Big Sur évolue d’une excellente manière sans pour autant dérouter l’utilisateur. L’interface s’arrondit un peu partout, et les effets de transparence sont désormais beaucoup plus marqués, donnant au Mac une franche apparence d’iPad. Pour enfoncer le clou, Apple a modifié toutes ses icônes d’applications, qui adoptent désormais la forme des applications iPhone/iPad, et on retrouve même un dock « flottant » qui rappelle fortement celui qu’on trouve sur l’ardoise d’Apple.

Aussi, Big Sur est l’occasion pour Apple d’introduire le fameux Centre de contrôle qu’on connaît bien sur iOS, et qui permet d’accéder très facilement au bluetooth, au WiFi, à AirDrop ou encore au mode Ne pas déranger sans avoir à multiplier les allers-retours dans les réglages. On y retrouve également le volume général, ou encore la luminosité du clavier et de l’écran. Très pratique. Le Centre de notifications, lui aussi, à été modifié pour coller avec celui de l’iPhone/iPad. Il est désormais accessible en cliquant sur l’heure, en haut à droite de la barre de menu. Les notifications sont désormais groupées par application, et on retrouve les mêmes widgets personnalisables que sur iOS 14. Enfin, on note même le retour de l’estimation d’autonomie restante dans l’onglet batterie ! Ce réglage avait disparu depuis plusieurs années, et, s’il n’est pas toujours très fiable, c’est tout de même un retour qui fait plaisir pour ceux qui auraient du mal à estimer l’autonomie restante grâce au seul pourcentage de batterie restant.

Apple profite également de macOS Big Sur pour donner une cure de jouvence à Safari, son navigateur web maison qui acquiert un certain nombre de nouveautés. Esthétiquement, le navigateur évolue en offrant la possibilité de changer son « fond d’écran ». Surtout, on y retrouve de nouvelles fonctionnalités très pratiques comme un aperçu s’affichant lorsqu’on place le curseur sur un onglet, fort utile lorsqu’on en a un grand nombre d’ouverts. Côté confidentialité, on a également droit à un nouveau bouton à gauche de la barre d’adresse permettant de voir les traqueurs actifs sur chaque site visité (et ça fait peur).

La prévisualisation des onglets ouverts, très pratique

Mais ce qui marque dans cet OS, l’est « l’iOSification », non seulement de l’interface, mais aussi d’une bonne partie des applications. Message adopte la plupart des nouveautés introduites ces dernières années sur l’iPhone – telles que les différents effets, les memojis ou les GIFs – et Plans se dote des dernières fonctions d’iOS 14, dont les itinéraires à vélo, les guides de voyages, l’état du trafic routier et même les stations de charge pour voitures électriques (aux États-Unis seulement pour l’instant). Même constat sur Notes, l’application de domotique Maison, ou encore dans Photos.

Et puisque macOS Big Sur se rapproche définitivement du système d’exploitation mobile de la Pomme, c’est logique qu’Apple lui offre des fonctions propres à iOS, tel que la possibilité d’y connecter des AirPods avec la même facilité. Les écouteurs d’Apple se connectent de la même façon sur un Mac équipé de macOS Big Sur que sur un iPhone ou un iPad. Il est également possible de switcher très facilement d’un iPhone à un Mac, par exemple. Le système reconnaît directement qu’on porte des AirPods et propose de connecter l’ordinateur lorsqu’on l’a sous les yeux. Mais si tout semble fait pour rapprocher le Mac de l’iPhone, on note malgré tout un ajout retro qui rappellera des souvenirs aux utilisateurs de longue date de Mac : le retour du « TOUM » du démarrage ! Heureusement, ceux qui ne supportent pas ce son pourront le désactiver dans les réglages cette fois-ci.

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