Test : Sony Bravia 55A90J, un OLED lumineux

Test : Sony Bravia 55A90J, un OLED lumineux

Après avoir poussé la technologie LCD à son paroxysme l’année dernière avec sa série XH9505, Sony revient très fort sur le terrain de l’OLED cette année avec sa série A90J, déclinée en 55, 65, et un immense 83 pouces. Nous avons eu l’occasion de tester le plus « petit » modèle de 55 pouces pendant plusieurs semaines. Alors, ça vaut le coup ?

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Design, Connectique & Interface

Dès le déballage, on a réellement le sentiment d’avoir un produit haut de gamme en main, où le moindre détail a été étudié. La fastidieuse étape de l’unboxing du téléviseur est largement facilitée grâce à des instructions claires et bien pensées qui ne nécessitent à aucun moment de libérer la dalle dans le vide pour y installer les pieds. Ceux-ci viennent s’insérer très facilement aux deux extrémités du téléviseur, toujours fermement maintenu par d’épais blocs de polystyrène.

Par ailleurs, ces pieds peuvent s’insérer de deux façons, soit dans une position basse avec laquelle on a l’impression que la dalle est posée à même le meuble TV, soit en position haute, permettant de libérer un peu d’espace sous l’écran et d’y glisser une barre de son. De notre côté, on a préféré utiliser la Sony Bravia A55A90J en position basse, et on trouve ce positionnement franchement élégant, d’autant que cela a l’avantage de cacher totalement les différents câbles que vous allez brancher à l’arrière du téléviseur.

Côté connectique, on retrouve plus qu’il n’en faut : 4 ports HDMI (dont deux HDMI 2.1, offrant le VRR, idéal pour la PlayStation 5), 3 ports USB, un port Ethernet, une sortie optique, une entrée casque, une entrée audio/vidéo analogique, une antenne TV et une prise Satellite. On pourra également compter sur le Bluetooth 4.0 et le Wifi pour se connecter à ses différentes applications sur Google TV, la toute nouvelle version d’Android TV. On retrouve également Google Assistant, Amazon Alexa, et une compatibilité Chromecast et Apple AirPlay 2.

L’A90J est par ailleurs l’un des premiers téléviseurs au monde à intégrer Google TV. Dans les faits, malgré ce changement de nom et quelques ajustements ici et là, ceux qui avaient l’habitude d’Android TV ne devraient pas être trop déboussolés. Plutôt que de mettre en avant les applications, le système s’attache dorénavant à vous afficher en priorité les contenus que vous pourriez aimer, en se basant sur votre utilisation. Bien qu’on trouve l’interface de Google TV un peu sombre (même si sur de l’OLED, ça passe beaucoup mieux), ce système offre l’avantage d’offrir le catalogue d’application le plus complet du marché, de Netflix en passant par Disney+, Amazon Prime Video, MyCanal, Molotov, OCS… Et bien sûr tous les services Google.

En prime, on profite également du service Bravia Core, qui est pour l’instant exclusif aux téléviseurs Bravia XR de Sony. Le concept est simple et efficace : une diffusion en streaming de films issus du catalogue de Sony Pictures jusqu’à au moins 80 Mb/s, pour une qualité presque équivalente au BluRay, là où la plupart des plateformes concurrentes diffusent de la 4K entre 15 et 25 Mb/s. Le service repose sur deux volets : l’un illimité, avec des films datant de plus de 3 ans, et l’autre proposant des films plus récents, que l’on peut regarder grâce à 10 crédits offerts à l’achat du téléviseur. On a demandé à Sony si Bravia Core allait être proposé à l’avenir sur d’autres téléviseurs, voire sous la forme d’une application concurrente à Netflix et consorts, mais ils nous ont expliqué que cela n’était pour l’instant qu’une exclusivité aux téléviseurs BRAVIA XR, qui disposent en effet des technologies nécessaires pour le faire tourner, comme le Pure Stream et l’IMAX Enhanced. Dans tous les cas, c’est un bonus franchement agréable, d’autant que le catalogue de Sony Pictures comporte quelques pépites.

Un mot sur la télécommande, très design avec son aluminium brossé, mais aussi plutôt complète, ergonomique et bien pensée. Gros plus : le rétro-éclairage s’active seulement lorsque vous bougez la télécommande, afin de ne pas consommer les piles trop rapidement. Une excellente utilisation du gyroscope. Et si vous ne souhaitez pas utiliser la télécommande, vous pouvez toujours invoquer directement Google Assistant depuis le téléviseur grâce à deux micros placés dans sa base. Pratique.

Image & Son

Venons en à la qualité d’image, caractéristique primordiale lorsqu’on cherche à se procurer un téléviseur à ce prix. Le modèle que nous avons testé dispose donc d’une dalle OLED de 55 pouces (139 cm) avec une résolution de 3 840 x 2 160 pixels et un taux de rafraîchissement de 100 Hz adaptatif associé à la technologie XR-Motion Clarity. On retrouve le support du Dolby Vision, du HLG ainsi que du HDR10, mais, en revanche, pas de HDR10+.

La première chose qui choque (et dans le bon sens) lorsqu’on allume le téléviseur, c’est sa luminosité. C’est en effet l’un des points que l’on peut encore reprocher aux téléviseurs OLED, lorsqu’on les compare aux écrans LCD. Certes, les noirs profonds et les couleurs vives de l’OLED sont admirables, mais généralement, cette technologie ne permet pas d’atteindre une luminosité suffisante pour profiter de certains contenus tout bêtes, comme regarder une chaîne de télévision en pleine journée. Avec l’A90J, vous pouvez tout simplement oublier ce défaut : ce téléviseur offre une luminosité exceptionnelle. Sony nous annonce un pic de luminosité pouvant atteindre près de 1 300 nits, et s’offre ainsi le record du téléviseur OLED le plus lumineux du marché, tout simplement. Notez également que le traitement anti-reflet de la dalle est vraiment très bon, ce qui, couplé à la luminosité indécente du téléviseur, lui permet de rester parfaitement visible même en pleine journée.

Cette année, les téléviseurs Bravia XR intègrent un nouveau processeur d’image, le Sony Cognitive XR Processor, qui remplace le X1 Ultimate, déjà une véritable référence sur le secteur. En pratique, difficile d’entrevoir une réelle différence tant il était déjà difficile d’émettre une critique à l’encontre du X1 Ultimate. C’est toujours bon à prendre, et les différents processus affectés au processeur sont toujours aussi rapides et efficaces. On pense notamment à l’upscaling des contenus en 4K, l’amélioration du contraste, des couleurs ou des textures. Dans nos tests, nous n’avons pas vu le moindre artefact même sur des images avec des mouvements très rapides. Un sans-faute. Combiné à cette magnifique dalle OLED, c’est un régal.

Enfin, pour les joueurs, ils pourront profiter d’un input lag imperceptible, et de deux ports HDMI 2.1, permettant de profiter, prochainement (via une mise à jour), du VRR. Le téléviseur propose également un mode Jeu, permettant de monter jusqu’en 120 Hz. L’A90J est un choix évident pour quiconque envisage d’accompagner comme il se doit la nouvelle console de Sony, la PlayStation 5, si tant est que vous ayez réussi à vous la procurer.

Enfin, un mot sur le son, qui est, lui aussi, extrêmement flatteur. On retrouve quatre haut-parleurs capables de diffuser un son avoisinant les 60W au total, mais ils sont placés à l’arrière du téléviseur. L’A90J utilise l’innovant système Acoustic Surface Audio+, qui fait vibrer la dalle pour diffuser le son devant lui, ce qui permet de proposer une spatialisation beaucoup plus précise par rapport à des enceintes immobiles. Évidemment, le tout manque un peu de grave, mais pour cela, on aura tôt fait de passer par un système Hi-Fi dédié à cet usage. Par ailleurs, de ce côté, Sony a eu l’excellente idée de permettre au son du téléviseur d’être mis à profit lorsqu’il est connectée à un système son grâce au mode voie centrale.

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