Des médecins se moquant de patients sur Facebook signalés à la justice

Des médecins se moquant de patients sur Facebook signalés à la justice
Crédits : @DarkoStojanovic via Pixabay

Certains l’appellent déjà le « Divan Gate ». Début janvier, l’Obs révélait le contenu d’un groupe Facebook baptisé « Le Divan des médecins », qui à l’origine, a pour objectif de permettre à des médecins d’échanger sur leur métier. Jusque-là, l’initiative n’a rien de problématique. Sauf que certains membres se moquaient de leurs patients sur le groupe (« Quand les seins tombent, je refuse la consultation », « Moi j’adore ce genre de postérieur » ou encore « si elle mesure 1,50 m, c’est déjà une contraception à elle toute seule ») allant jusqu’à poster des photos pour illustrer leurs propos.

Après que l’affaire a indigné les internautes sur les réseaux sociaux, France Assos Santé, une organisation qui regroupe près de 85 associations de défense des droits des patients, est montée au créneau à son tour dans un communiqué. L’organisation juge les propos en question « outrageants et pénalement répréhensibles », et estime que les médecins qui les ont écrit ont, « en toute impunité, bafoué des droits fondamentaux reconnus par la loi », à savoir une « violation caractérisée du secret professionnel ». L’organisation a notamment fait part de son désir d’obtenir une réaction forte de la part de l’Ordre national des médecins. Réaction qui ne s’est pas faite attendre. Patrick Bouet, président de l’Ordre national des médecins, a fait connaître sa volonté de mettre « en demeure le régulateur du groupe ». Les contenus polémiques seront par ailleurs signalés au procureur de la République.

Reste à savoir comment se terminera cette affaire. France Assos Santé, interrogée par LCI, estime que les médecins à l’origine de ces discussions polémiques sur le groupe Facebook sont « susceptibles d’encourir des sanctions disciplinaires et pénales.» Selon elle, ces actions constituent des révélations d’information à caractère secret et peuvent être punies « d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ». Reste à voir comment la justice se prononcera sur cette affaire.

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