[#BonnesRésolutions] "#JeuxVidéo, #Alcool, #Tabac : Je dis NON aux #addictions !"
En part. ac @Bayard_Jeunesse, découvrez la nouvelle campagne de #prévention pour les 10-13 ans https://t.co/EJi3zkwpDE
Mieux comprendre
Apprendre à dire non
Savoir en parler avec ses ados pic.twitter.com/AQH72hK9Xd— MILDECA (@MILDECAgouv) January 7, 2020
Une nouvelle campagne de prévention créée en partenariat par Bayard Press et la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) est actuellement sous le feu des critiques. Destinée aux jeunes de 10 à 13 ans, la campagne baptisée « Jeux vidéo, alcool, tabac : Je dis NON aux addictions » est très largement critiquée sur les réseaux sociaux, aussi bien par les internautes que par des professionnels. Elle met en effet au même plan l’addiction aux jeux vidéo et à d’autres substances reconnues comme addictives telles que le tabac ou l’alcool.
Certes, le jeu vidéo est un sujet qui revient fréquemment chez les addictologues. L’Organisation Mondiale de la Santé reconnaît même depuis l’année dernière un « trouble du jeu vidéo ». Sauf que ce « trouble » n’est pas une addiction. L’OMS n’utilise par ailleurs jamais ce qualificatif pour le désigner. En revanche, le « trouble du jeu vidéo » peut, selon l’OMS, altérer de manière « non négligeable des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles […] sur une période d’au moins 12 mois. » Si ce constat n’est pas contesté dans la profession, c’est l’amalgame avec des substances réellement addictives dans cette campagne qui énerve les internautes, surtout lorsque le jeu vidéo est associé avec l’alcool (41 000 morts par an en France) et le tabac (75 000 morts par an en France), et cela d’autant plus que ces deux substances sont interdites aux mineurs, cibles de la campagne.
Le tabac est au même rang addictif que l'héroïne, le crack, les amphétamines, etc. L’alcool tue même plus que toutes les autres drogues dures réunies. C'est le n°1. Et si le jeu vidéo pose parfois problème, c'est un fait, on parle alors de "trouble". Il ne tue pas. Jamais. https://t.co/6baCV53lIY
— Jean Zeid (@JeanZeid) January 9, 2020
La campagne a également fait réagir le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) qui n’a pas manqué de demander son retrait auprès de la MILDECA. Pour l’heure, ni Bayard Press ni la MILDECA n’a réagi aux critiques.
Le SNJV demande le retrait de cette campagne qui créé un amalgame entre des pratiques addictives (tabac, alcool) présentant un danger mortel, et celle du jeu vidéo. Nous avons demandé rdv pour échanger et contribuer à mieux informer le grand public sur ces enjeux. https://t.co/pCurDKZ5D6
— SNJV (@SNJV_fr) January 9, 2020